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Hommage aux bijoux de la résistance

Hommage aux bijoux de la résistance

A l'occasion des commémorations du 80ème anniversaire de la Libération, 58 facettes vous propose de revenir sur l’histoire de certains bijoux de la résistance pour en savoir plus sur la manière dont joaillerie et politique se sont liées pour dénoncer les horreurs de la seconde guerre mondiale.

 

L’Oiseau en cage de Cartier, symbole de la résistance 

1942, les Allemands occupent la capitale. Les officiers sont positionnés au Ritz, tout près de la célèbre boutique Cartier. Jeanne Toussaint, surnommée la Panthère, se trouve à la tête de la direction artistique de la maison depuis maintenant quelques années. Malgré les dangers et les contraintes de l’occupation allemande, Jeanne Toussaint dernière décide de rester à Paris pour diriger la Maison Cartier. Cependant, la menace de voir le stock de pierres et de bijoux de haute joaillerie saisis par les allemands est bien réelle. C’est pourquoi, secrètement, les plus belles pièces de la maison sont transportées en zone libre à Biarritz.

C’est dans ce contexte de résistance et de créativité que Jeanne Toussaint à l’idée de concevoir pour Yvonne Printemps, une actrice et chanteuse française, surnommée le Rossignol, un bijou qui serait un symbole de la France occupée. C’est Peter Lemarchand, l’un de ses plus talentueux collaborateurs, qui sera chargé de dessiner le bijou imaginé par Jeanne Toussaint : un pendentif en forme d’une cage avec un oiseau à l’intérieur, un bijou renvoyant à la fois à la captivité et à l’espoir.

Cartier produira deux versions de l’Oiseau en cage.  La première, créée en 1942, représente un oiseau enfermé dans un cage, symbolisant la France occupée et donc l’absence de liberté. La deuxième version apparaît en 1944, à l’approche de la libération de Paris. Dans cette version, l’oiseau est représenté hors de la cage, illustrant la liberté retrouvée de la France.

 

La Maison Cartier sous l'Occupation | RMN - Grand Palais

Copyright: Vincent De La Faille @ Cartier

 

Par ailleurs, L’Oiseau en cage de Paris n’est pas juste une pièce de joaillerie remarquable par son esthétique. La signification historique et symbolique de ce bijou est aussi importante. En effet, le motif de l’oiseau en cage et de l’oiseau libéré est devenu un symbole de l’espoir et de la résilience du peuple français. Le bijou était même arboré par des membres de la résistance et des sympathisants pour montrer discrètement leur soutien à la cause. Ainsi, L’Oiseau en cage est une illustration remarquable de la façon dont l’art et le design peuvent être au service de la politique et des sentiments profonds en temps de crise. Il devient un véritable bijou patriotique.

Ce bijou, porteur d’un fort message de protestation face à l’occupant, a d’ailleurs été très vite repéré par la gestapo dans les vitrines de la rue de la Paix. La résistance passive de madame Toussaint lui vaut d’être arrêtée. Fort heureusement, elle parvient à être relâchée après trois jours d’interrogatoire.

Un peu plus tard, Cartier et Van Cleef & Arpels ont créé des broches avec l’Oiseau libéré.  Sur la broche Cartier, les couleurs du drapeau français apparaissent : le lapis-lazuli pour le bleu, les diamants pour le blanc, le corail pour le rouge. La broche Van Cleef & Arpels opte, elle, pour un sertissage de l’oiseau tout de rubis et de diamants. 

Vous pouvez retrouver des bijoux du même style sur notre site 58 Facettes 



La résistance par les bijoux

Toujours pendant l’occupation nazie, certains individus ont utilisé des symboles et des objets personnels afin d’exprimer leur résistance contre les atrocités et les injustices. L’histoire de Françoise Leclercq en est un exemple poignant. 

En 1942, horrifiée par la rafle du Vel d’Hiv, où des milliers de Juifs furent arrêtés par la police française et ensuite déportés vers les camps de concentration nazis, Françoise Leclercq, une cliente de Cartier, décide de manifester son opposition face à cette persécution. 

Elle passe alors commande à la maison Cartier, demandant la création d’une étoile en or. L’étoile en or étant un rappel de l’étoile jaune que les juifs étaient contraints d’arborer.  Cependant, sa version en or illustre à la fois la solidarité avec les victimes et la résistance face à l’oppression. Pour réaliser cette étoile, Françoise Leclercq a fait fondre ses propres bijoux religieux, ajoutant une dimension personnelle et sacrée à l’acte de création.

Plus qu’un geste de solidarité, l’acte de Françoise Leclercq est un acte de défiance. En portant cette étoile en or, elle montrait ouvertement son opposition aux actions des nazis. Cet exemple s’inscrit dans un contexte plus large où des individus utilisaient des objets personnels et des symboles pour exprimer leur résistance. Les bijoux notamment étaient des objets discrets mais puissants. Ils permettaient à ceux qui les portaient d’afficher leur position de manière plus subtile mais visible pour ceux qui comprenaient leur signification. 

 

La croix de lorraine 

Après la défaite des forces alliées à Dunkerque en juin 1940, le général de Gaulle, refusant de capituler face à l'Allemagne nazie, se replie à Londres.  Accueilli à Putney Hill, il reçoit un véhicule et un bureau au siège londonien de Cartier, situé au 175 Bond Street. La maison de haute joaillerie Cartier devient alors un soutien discret mais significatif de la cause de la Résistance française. 
En 1941, la croix de Lorraine, avec ses deux barres horizontales inégales, est choisie comme symbole de ralliement pour la Résistance française. Facilement identifiable, elle permet d’unifier et d'inspirer les Français résistants.
Les ateliers de Cartier à Londres sont chargés de la création de cette médaille, ce qui ajoute une dimension de prestige à ce symbole.


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